Et aujourd'hui ? 11 novembre

Publié le par Julien Ferrand

Et aujourd'hui ? 11 novembre

11 novembre 1918 : Armistice de la Première Guerre mondiale

Le 11 novembre 1918, l'armistice met fin à la Grande Guerre.  

Le lundi 11 novembre 1918 à 11 heures, les cloches sonnent à la volée dans toute la France pour signaler la fin des combats. Au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le « Cessez-le-Feu ». La « Marseillaise » jaillit à pleins poumons des tranchées. 

Pour la première fois depuis quatre ans, Français et Allemands peuvent se regarder sans s'entretuer. Un armistice (arrêt des combats) a été conclu le matin entre les Alliés et l'Allemagne. Il laisse derrière lui huit millions de morts et six millions de mutilés.

Les survivants ont perdu la foi dans les valeurs morales et spirituelles qui ont fait la grandeur et l'unité de l'Europe. Ils sont bouleversés par l'horreur du conflit mais veulent croire que cette guerre qui s'achève restera la dernière de l'Histoire, la « der des der »...

En France, la demande d'armistice fait débat. Le président de la République Raymond Poincaré et le général Philippe Pétain voudraient profiter de l'avantage militaire pour chasser les Allemands de Belgique, envahir l'Allemagne elle-même et signifier à celle-ci l'étendue de sa défaite. Mais le général des troupes alliées, Ferdinand Foch, et le chef du gouvernement, Georges Clémenceau, ne croient pas l'armée française capable de se battre encore longtemps et souhaitent en finir au plus vite.

L'armistice est signé dans le wagon spécial du généralissime Foch, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne, le 11 novembre à 5h15 du matin.

Les Allemands se voient soumettre des« conditions » sans aucune marge de négociation :
– Ils doivent livrer l'essentiel de leur armement, de leur aviation et de leur flotte de guerre.
– Leur armée est sommée d'évacuer sous 30 jours la rive gauche du Rhin (en Allemagne même) ainsi que trois têtes de pont sur la rive droite, Coblence, Cologne et Mayence.

L'armistice est conclu pour 36 jours mais sera régulièrement renouvelé jusqu'au traité de paix de Versailles du 28 juin 1919.

Dans les mois qui suivent l'armistice, les généraux allemands Ludendorff et Hindenburg attribuent avec aplomb la défaite militaire à un « coup de poignard dans le dos » de la part des politiciens et des bourgeois. L'expression est reprise avec ferveur par les Allemands meurtris et humiliés. Elle va faire le jeu des partis ultranationalistes, dont le parti nazi quelques années plus tard.

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